Article SUD-OUEST du 31/01/07

Publié le par Handi BO

 

 

 

HANDICAPÉS.

 

--Sous l'impulsion d'Anne-Marie Dubecq, la ville poursuit sa politique d'accessibilité pour les handicapés. Il reste encore des progrès à faire

Encore des efforts

Richard Picotin

 

 

Depuis 2001, et la mise en place, sous l'impulsion d'Anne-Marie Dubecq, d'une véritable politique d'accessibilité de la ville aux handicapés, beaucoup a déjà été fait. Mais force est de constater que beaucoup restent à faire encore. La conseillère municipale déléguée aux personnes handicapées souhaite, pour peu qu'elle soit suivie, s'atteler à la tâche et proposera un nouveau plan de trois ans pour continuer à améliorer les choses. « Depuis 2001, nous avons réalisé 10 kilomètres de cheminement piétonniers entre le centre-ville et les principaux lieux touristiques et les bâtiments publics, dans une ville dont la topographie n'est guère favorable. Nous avons l'ambition de poursuivre dans les quartiers, Saint-Charles et Saint-Martin notam- ment » note Mme Dubecq.
« Nous avons aménagé 13 des toilettes publiques, 82 places de stationnement réservé. J'observe d'ailleurs que depuis qu'elles sont peintes en bleu, ces places sont beaucoup plus respectées. D'ailleurs, le maire se montre intransigeant. Pas question de faire sauter un PV pour le non-respect du stationnement réservé aux handicaps. Nous avons également aménagé le parc Mazon et le jardin Lahouze, en y installant des jeux pour enfants handicapés. Nous avons aussi aménagé la plage de la Milady afin qu'elle puisse accueillir en période estivale des baigneurs handicapés. De nombreux touristes handicapés se montrent satisfaits de l'accueil qui leur est réservé et reviennent régulièrement goûter aux plaisirs de la baignade » note Mme Dubecq qui ne cache pourtant pas que plusieurs aspects peuvent encore être améliorés.


Une pente trop raide. Au premier rang desquels, l'accès à la médiathèque qui s'apparente pour les handicapés à un parcours du combattant. « L'affaire a été mal étudiée » observe sobrement Mme Dubecq. « Mais on doit pouvoir trouver des solutions pour les améliorer. Nous avons la ferme intention de régler le problème rapidement ».
L'association des paralysés de France, a fait de ce dossier symbolique de la médiathèque l'un de ses chevaux de bataille. Pour Ferdinand Etchave, directeur de la délégation départementale, « ce qui était prévu dans le permis de construire n'a pas été respecté. Il y a eu un bug avec la DDE lors de la réception des travaux. La pente de la rue Ambroise Paré qui permet d'accéder à l'ascenseur est à 10 %, au lieu des 5 % réglementaires, et une fois arrivés sur le palier, les handicapés sont confrontés à des portes coupe-feu trop lourdes. Bref, c'est inaccessible. Dans cette affaire comme dans d'autres, nous souhaitons être des partenaires. Les paralysés de France ne sont pas des intégristes de la cause. Nous voulons dialoguer, être entendus, mais aussi écoutés. La ville de Biarritz évoque des cheminements accessibles aux handicapés, alors que tous les passages pour piétons devraient être équipés de bateaux conformes aux normes » souligne M. Echave qui note que dans les villes voisines de Bayonne ou Anglet, les choses se déroulent beaucoup mieux qu'à Biarritz.


La Haute autorité en recours. Dans un courrier adressé récemment à Anne-Marie Dubecq, Ferdinand Echavé annonce l'intention de l'APF de ne pas participer le 12 mai prochain à la journée culture et handicap, « afin de ne pas cautionner les actions médiatiques de la ville de Biarritz alors que celle-ci ne respecte pas les besoins d'autonomie des personnes en situation de handicap moteur ».
Toujours à Biarritz, l'Association des paralysés de France reste mobilisée sur deux dossiers importants. Celui de la Poste tout d'abord, où dix-huit mois après l'inauguration de sa rénovation, l'élévateur devrait enfin fonctionner prochainement. Et le stade d'Aguiléra. « Des discussions sont en cours avec les dirigeants du BO pour que le stade dispose d'un nombre plus important de places de tribune » note Ferdinand Echave. « Mais si elles ne devaient pas aboutir, nous saisirions la Haute autorité contre les discriminations et pour l'égalité. »

 

 

 

 

 

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