Message du Comité
Après les difficiles années vécues dans les relations entre le BOPB et Handi BO, nous pouvons aujourd’hui affirmer qu’une nouvelle période s’ouvre devant nous suite à l’entretien que nous a accordé le Président Serge Blanco le 31 décembre 2010. Une saine et franche discussion a permis de faire un large tour d’horizon et de fixer des objectifs pour permettre à l’association et à ses membres de se sentir pleinement accueillis au sein de la grande famille du BOPB.
Une première réunion de travail a eu lieu avec le nouveau directeur général du BOPB, Monsieur Arnaud Dagorne, le 16 février dernier. Plusieurs points ont été abordés comme la reconnaissance de l’association, l’accueil des PMR à Aguiléra dans le cadre actuel mais aussi dans l’optique des nouvelles tribunes ainsi que plusieurs problématiques liées à la question du handicap. Nous avons beaucoup apprécié la disponibilité et l’écoute de Monsieur Arnaud Dagorne et nous sommes très heureux de pouvoir apporter notre contribution sur ces sujets qui nous tiennent à cœur.
Nous vous tiendrons informés de l’évolution de ces dossiers et pour vous permettre de faire plus ample connaissance avec le directeur général du BOPB, nous reproduisons ci-dessous l’article paru dans le Sud Ouest du 4 mars dernier.
« Optimiser au quotidien »
Depuis fin décembre, le club compte un nouveau directeur général, Arnaud Dagorne, qui était jusque-là le directeur général de la Ligue Nationale de Rugby.
Rencontre.
Arnaud Dagorne souhaite s'inscrire dans la durée au BO. PHOTO E.B.
Pendant douze ans, entre 1998 et 2010, il a dirigé la Ligue nationale de rugby. C'est tout simplement les services d'un expert que le BO a sollicité en recrutant Arnaud Dagorne, qui est depuis la fin d'année son nouveau directeur général. L'homme qui aura 40 ans en novembre prochain, s'est installé avec sa famille et souhaite s'investir durablement dans le club du président Blanco, aux côtés duquel il a déjà travaillé à la LNR.
Titulaire d'une maîtrise du droit des affaires, d'un DEA de fiscalité et d'un DESS du droit du sport, Arnaud Dagorne, Lyonnais d'origine, a aussi grandi dans un univers sportif. Par son père, d'abord, qui fut entre autre dirigeant de club et vice président de la ligue de football de Rhône Alpes. Et par son propre parcours d'amoureux du sport, qui le fera passer par un sport études football du collège au lycée, où il fut un sérieux numéro 6, capitaine d'une équipe où évoluaient entre autres, Sabri Lamouchi, Serge Blanc ou Jean-Michel Ferri. « À cette époque, à 17 ans et demi, j'ai joué un an à l'OL. On m'a proposé de rester mais à la condition d'arrêter les études, ce que je n'ai pas souhaité, j'étais conscient de mon niveau » s'amuse Arnaud Dagorne. Non loin, il y avait aussi Bourgoin et le rugby, lieu d'escapades.
Lancé dans la grande aventure du rugby professionnel qu'il a accompagné à ses débuts et fait grandir dans tous les compartiments, Arnaud Dagorne a accepté un nouveau challenge en passant du côté d'un club. Personnage affable, il évoque son rôle et ses futures missions au sein du BO.
« Sud Ouest. » Vous êtes devenu directeur de la Ligue nationale de rugby, à 28 ans, aux côtés de vieux briscards. Comment vit-on une telle aventure ?
Arnaud Dagorne. C'est sûr que quand on côtoie Michel Palmié, Jean-Pierre Lux, Serge Blanco, René Bouscatel, Alain Moga, c'est assez incroyable et d'une grande richesse. Une chance et aussi un challenge, d'être au niveau de ce que le rugby représente et de ce qu'il veut être. Il y a toujours eu cette volonté chez les élus, que le rugby se développe à sa manière, en tirant les leçons de ce qui n'avait pas été bien fait au foot, au basket ou hand, et de tracer sa propre voie. D'avoir la confiance de tous ces gens-là au début, puis dans la continuité des années, en étant à leur côté pour développer ce beau bébé qu'est le rugby pro avec les clubs, c'est extra. Je ne me suis pas ennuyé un instant.
Que vient chercher le président Blanco en vous nommant directeur général ?
Il est revenu au BO il y a deux ans avec cette volonté de développer le club et de le restructurer avec sa vision. Mais il a aussi d'autres activités. Il voulait quelqu'un qui soit le relais au quotidien. J'ai le rôle d'animateur et de développeur de tous les projets du BO en prenant ceux du passé et en concevant ceux de l'avenir pour le conseil d'administration et son président. Mon expérience du rugby pro depuis douze ans, la chance d'avoir travaillé avec lui - on se connaît très bien- ont été décisifs dans mon choix l'été dernier de venir à Biarritz.
Quelles vont être vos missions ?
La première mission depuis mon arrivée en décembre a été d'écouter et de rencontrer tous les acteurs du club, en dehors du sportif, qu'ils soient salariés ou bénévoles, pour connaître leur rôle, les missions qu'ils assument et les problèmes qu'ils rencontrent dans leur exécution et dans l'information qu'ils aimeraient recevoir. Et le constat à l'issue de ces entretiens et de ces échanges, c'est un rapport de 50 pages présenté au conseil d'administration le jour de BO-Bath, en mettant en lumière des constats de réussites, d'organisations structurées mais aussi une amélioration impérative en terme de communications internes, de coordinations des actions et du renforcement du travail en équipe.
Une sorte d'audit ?
Le tout c'est de répondre à cette question : est-ce que le club répond actuellement à tous ses interlocuteurs, à toutes les attentes, et à toutes ses missions ? Et la réponse est : partiellement. Parce qu'il y a eu un directeur jusqu'en 2006 qui n'a pas été remplacé et il y a eu un manque de moyens humains pour piloter le club. Et donc c'est le rôle que nous a fixé Serge Blanco, de le réaliser en duo avec Pierre Bousquier (le directeur administratif, NDLR) imprégné de l'histoire du club. Je m'appuie sur lui et on est vraiment dans une direction bicéphale pour suivre les actions du club dans les différents domaines.
Le stade constitue une de vos missions par exemple ?
Après cette première mission de d'audit et de constat, il y a eu une proposition d'organigramme et de plan d'action à six mois, validé suite à mes propositions. Ensuite il y aura d'autres missions, que ce soit pour le développement du stade, projet porté par le président, ou la réflexion sur notre accueil les jours de matches, les événements, la création d'un pôle presse communication…
On peut imaginer d'autres événements autour des matches ?
Oui parce que les événements les jours de match à Aguilera n'existent pas ou peu. Mais s'il ne faut pas faire pour faire, c'est vrai que si on prend l'exemple du Stade Français, ou de Bayonne, Bourgoin ou d'autres clubs, il y a des choses toutes simples à mettre en place. Mais je suis arrivé en décembre et on ne résoudra pas tout en trois mois. Il y a d'abord un fonctionnement à mettre en place avant de se lancer dans des chantiers de fonds.
C'est quoi aujourd'hui le BO ?
Le BO c'est un peu moins de 80 salariés (59 contrats CDD dont les joueurs et entraîneurs, NDLR), ce sont 35 bénévoles entre les intervenants les jours de matches et tous ceux qui assument une mission chaque jour au sein du club, c'est un budget de 16 millions d'euros, 450 partenaires, 2 000 socios. Sur le plan sportif un centre de formation performant et un classement de 3e club français en terme de résultats depuis 2000
Comment vous envisagez cette mission : facilement réalisable ou plus compliquée que prévue ?
Je vais être très honnête : je suis arrivé au club en sachant qu'il était issu d'associations et que la mixité salarié/bénévole rendait obligatoire cette période de transition. Dans notre jeune sport professionnel il y a eu de telles évolutions… Mais le club a su réaliser des prouesses, on ne peut pas créer une tribune comme ça, quintupler son chiffre d'affaires en 10 ans, effectuer ses 9e et 10e matches à Anoeta sans d'énormes compétences. L'objectif de Serge Blanco à travers mon recrutement c'est d'œuvrer, avec tout le monde, pour la pérennité du club. Que l'on soit performant dans l'organisation, dans le fonctionnement, comme l'est le club dans le domaine sportif depuis de nombreuses années. Et optimiser au quotidien toutes nos actions.